Témoignages

Cette page regroupe plusieurs témoignages que des parents ont souhaité partager avec nous et avec vous. Les noms et les lieux ont été changés afin de garantir l’anonymat des personnes concernées. Si vous aussi vous désirez nous raconter votre histoire, vous pouvez le faire en cliquant ici.

Aline et Alex

Nous sommes venus en Belgique, espérant le meilleur pour notre fille, mais très vite tout a dégénéré, elle s’est éloignée de nous. Il n’y avait plus que ses copines qui comptaient pour elle. Elle a fini par nous insulter, … Nous essayions de lui faire respecter certaines limites, mais elle n’écoutait plus rien finalement. Elle est partie de la maison, sans rien nous dire. Elle n’a donné aucune nouvelle pendant plusieurs jours, nous étions très inquiets et de plus qu’allait penser la famille, le voisinage.

Fatima et Samir

Notre fille est partie de la maison il y a deux jours. Son père et moi sommes certains que c’est à cause de ses copines. Depuis qu’elle les fréquente, elle n’arrête pas de vouloir sortir. Son frère l’a même vue traîner en ville avec elles. Je ne comprends pas ce qui lui est arrivé avant elle était bien sage et m’aidait beaucoup à la maison. Je suis très inquiète et je voudrais qu’elle rentre mais en même temps je ne peux pas accepter une fille qui vit comme ça sous mon toit. Dans le quartier, je sens bien le regard des voisins, ils pensent que nous avons mal éduqué notre fille. Pourquoi tout se passe bien avec sa sœur aînée et pas avec elle ? Doit-on accepter qu’elle revienne à la maison ? je ne veux pas céder à ses caprices… soit elle respecte notre mode de vie soit elle va vivre ailleurs.

Melissa et Mamadou

Nous, nous n’avons pas vu les problèmes arriver. Ils se sont installés petit à petit : notre fils nous parlait moins qu’avant, il était tout le temps dans sa chambre etc. Cela a fini par créer beaucoup de tensions à la maison.

Un soir, il n’est pas rentré de l’école et ses vêtements avaient disparu. Jamais nous n’aurions pu imaginer qu’il en arriverait à fuguer et à penser que sa place n’était pas avec nous.

Ma femme et moi avons sans doute sous-estimé les problèmes en mettant sur le compte de l’adolescence, l’âge dit « difficile », les tensions et son comportement.

Mon fils ne nous parlait plus, il s’enfermait dans sa chambre, il ne souriait plus. Je pensais qu’il nous faisait la gueule, que c’était la crise d’adolescence mais c’était plus profond que ça et un soir, il n’est pas rentré à la maison.

C’est un service social qui nous a contacté pour nous dire que notre fils était venu les voir et qu’il n’allait vraiment pas bien.

Maria et Gonsalez

Lorsque la police nous a téléphoné à moi et mon mari pour nous avertir qu’ils avaient retrouvé notre fille après 4 jours de fugue, j’ai pleuré de soulagement à l’idée qu’il ne lui était rien arrivé… Et ensuite j’ai eu peur ! Peur des « retrouvailles » : nous ne savions vraiment pas comment réagir et comment l’aborder.

Denise

Je me rappelle, c’était un vendredi. Logiquement, mon fils rentre directement de l’école et ce jour là… rien !

J’ai paniqué et suis allé à la police directement pour dire qu’il n’était pas rentré à la maison. Les policiers m’ont conseillé d’attendre encore quelques heures avant de faire cette déclaration car ça a quand même des conséquences. Sur le moment, j’ai trouvé ça inacceptable de leur part mais après coup, lorsque mon fils est rentré trois heures plus tard, j’ai compris pourquoi ils m’avaient fait cette suggestion.

Aujourd’hui, je lui laisse un peu de battement après les cours pour que cette mauvaise expérience n’arrive plus.

Marc

Si c’était à refaire, je m’y prendrais autrement. Lorsque mon fils nous a téléphoné pendant sa fugue, je ne l’ai pas écouté, je ne lui ai pas demandé comment il allait… je lui ai juste dit de rentrer tout de suite à la maison. Il a raccroché et je n’ai plus eu de ses nouvelles pendant plus d’une semaine.

Pendant sa fugue, je n’ai quasi pas dormi. J’étais très inquiet, je m’en voulais, j’avais l’impression d’avoir raté son éducation, j’étais très en colère contre ma fille aussi. J’avais l’impression que c’était la fin de tout et que plus rien ne pourrait s’arranger.

Olivia

Après la fugue de ma fille, nous avons pas mal discuté… c’était pas facile !
Malgré tout, On a pu mettre les problèmes sur la table et cela a fait du bien. Les premiers jours, nous sommes tombés d’accord pour qu’elle aille dormir quelques jours chez son oncle avec qui elle s’entend bien… c’était pas mal comme solution car ça a permis que la pression retombe un peu.

Damien

J’aurais bien aimé savoir qu’il existe des services qui sont là pour écouter. Si j’y étais allé avec ma fille, cela ne se serait sans doute pas passé de la même manière. Peut-être que quelqu’un aurait pu nous écouter et nous aider à mieux nous entendre, ma fille, ma femme et moi.

Marjorie et Ali

Il y a un an et demi, notre fils de 15 ans a fugué pendant presque une semaine. Ça a pris du temps et beaucoup de discussions, de compréhension aussi de la part de tout le monde mais cela en valait la peine car aujourd’hui les choses vont beaucoup mieux !

Mélanie

Ma fille avait 16 ans lorsqu’elle s’est mise à fuguer.

En peu de temps, un dialogue de sourds s’est engagé entre nous. Colères, injures ont pris de l’ampleur puis ça a été les premières fugues.

Isabelle

Ma fille a d’abord été hébergée chez des copains. Faute de parvenir à l’en empêcher et impuissante à l’en faire revenir, je me rassurais en la sachant en sécurité. Mais petit à petit, sa vie partait en morceaux.

J’ai mis du temps à demander de l’aide car j’avais honte, je me sentais fautive, « mauvaise mère ». Il nous a fallu 2 ans de courage et de patience mais ça en valait le coup. Il a fallu beaucoup de courage à ma fille aussi pour remonter la pente.